Plusieurs tracés mènent à Saint-Jacques de Compostelle. Récit d’un voyage hors normes.
Flèche octobre 2016
« Le tracé de Porto à Caminha est absolument sublime. Les vues et les plages sont spectaculaires. »
Il y a plusieurs tracés qui mènent à Saint-Jacques de Compostelle. Marie-Èlaine et sa fille Alexe, 16 ans, ont choisi un chemin moins fréquenté pour une aventure mémorable ! « Je crois que c’est le plus beau voyage que j’ai et aurai fait de toute ma vie ! », de me lancer mon amie à son retour. J’en étais déjà convaincue à la réception de sa carte postale dont je ne peux m’empêcher de vous transmettre les mots !
« Je t’écris de Porto, suite à un fantastique périple. Je viens tout juste de terminer le Chemin de Compostelle mais avec une variante toute spéciale. Nous avons opté pour la portion Portugal/Espagne sur le chemin qui longe l’Atlantique et qui relie la ville de Porto à Santiago* en Espagne. Cette voie plus récente est moins populaire que le chemin français et le chemin portugais central. Peu achalandé, les sites d’hébergement sont rarement pleins. Lorsque j’entends des anectodes quant au peu de disponibilités de lits sur le chemin français, je me réjouis de notre choix !
Le tracé de Porto à Caminha est absolument sublime. Les vues et les plages sont spectaculaires. Techniquement, le degré de difficulté est faible avec peu ou pas de dénivelé. Fait non-négligeable, le coût de la vie est très abordable au Portugal. Nous avons dégusté de délicieux repas traditionnels, comme le bacalhau (morue, pommes de terre et œufs), la francesinha (un genre de croque-monsieur, spécialité de Porto) et beaucoup de fruits de mer – poulpe, pieuvre, calmars : tout ça à prix d’ami. De plus, beaucoup de restos offrent un « menu du pèlerin » à seulement 7 euros !
La deuxième partie du trajet, en Espagne, devient plus accidenté, mais honnêtement, tout aussi facile. Le plus difficile fut le nombre de kilomètres à parcourir dans la journée et surtout la chaleur accablante en après-midi. Heureusement que la côte bénéficie d’un vent rafraichissant venant du Nord !
Fait surprenant, on n’a rencontré aucun québécois, aucun canadien, un seul américain et 2 françaises. Étonnant non? J’ai toujours cru que Compostelle était pratiqué par moult français et québécois. Eh bien non, ils sont tous sur le chemin français! Nous avons rencontré des portugais, espagnols, italiens, autrichiens, allemands, polonais et ce, sans jamais prononcer un seul mot de français! Quel plaisir et un dépaysement supplémentaire !
Le deuxième préjugé que j’entretenais est que le chemin est parcouru par des gens plus âgés. Or la vaste majorité des gens que nous avons rencontrés étaient dans la vingtaine et la trentaine. D’ailleurs, je crois que pour eux, ce chemin en est un de défi personnel, peut-être spirituel mais certainement pas religieux.
Quelle joie d’avoir pu vivre cette expérience avec ma fille de 16 ans! Nous avons vécu ensemble des moments difficiles certes, mais combien enrichissants. Ces paysages sublimes, ces rencontres passionnantes, ce chemin exaltant resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Vas-y rapidement Natalie, avant que ce chemin ne devienne trop populaire et qu’il perde de sa quiétude. Tu ne le regretteras pas !
Buon Camino! »
Marie-Élaine et Alexe ont marché approximativement 330 km en 14 jours. Sur le chemin truffé de flèches jaunes en direction de Santiago, des bornes indiquent le nombre de kilométrages parcourus et le nombre restant. Mais il faut savoir qu’en réalité, à pied, les distances sont plus grandes, sans oublier les déplacements pour le ravitaillement, le tourisme, etc…
* Saint-Jacques de Compostelle en espagnol.
INFOS PRATIQUES :
Pour préparer leur voyage, elles ont fait affaire avec :
La Tienda, une agence spécialisée sur Compostelle
Elles ont pris un vol direct Montréal/Porto aller-retour avec Transat. À la fin elles ont pris un bus de Santiago à Porto- 4 heures de route.
Plus d’infos :
Canadian Company of Pilgrims
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